Des douleurs et d’autres sensations

Contrairement aux douleurs « ordinaires » dites nociceptives, qui activent des récepteurs de la douleur sur les terminaisons nerveuses des tissus de l’organisme, les douleurs neuropathiques proviennent d’une lésion du système nerveux « somatosensoriel » lui-même. Or c’est lui qui est chargé de transmettre au cerveau les signaux douloureux et sensitifs comme le toucher, la pression, le chaud, le froid... Résultats : les douleurs sont ressenties par des élancements, des chocs électriques ou des brûlures et s’accompagnent de multiples sensations gênantes et déroutantes : hypersensibilité au contact, picotements, fourmillements, démangeaisons, mais aussi engourdissement et perte de sensibilité.

Des douleurs « maladie »

Lorsqu’une douleur dure plus de 3 mois, elle est dite chronique. Elle ne sert plus de « signal d’alarme » qui va par exemple nous obliger à retirer la main d’une plaque de cuisson brûlante ou reposer une cheville foulée. Dans la douleur chronique, le système nerveux continue inutilement à entretenir un message douloureux, même si la cause de la douleur a disparu, en infligeant des stress durables et profondément néfastes à notre organisme. Les douleurs chroniques, auxquelles appartiennent le plus souvent les douleurs neuropathiques, sont ainsi considérées non pas comme un symptôme, mais comme une véritable maladie.